Gérard Gontier, âgé de 60 ans, a transmis son entreprise Genilac Centre à Yoann Cuaz qui en était jusqu’ici salarié.
Assurer la transmission de son entreprise, c’est l’un des soucis majeurs des commerçants, artisans et chefs d’entreprises ! Voilà une question que ne se pose plus Gérard Gontier, patron de Génilac Centre, qui vient de céder son entreprise à l’un de ses collaborateurs, Yoann Cuaz.
Créé en 2002, Génilac Centre est installée rue Ajasson de Grandsagne. Cette société de quatre salariés est, depuis l’origine, spécialisée dans l’informatique. Gérard Gontier brosse un tableau de son entreprise: « Nous avons deux types de clients, les particuliers et les entreprises. Au départ nous avions très peu de particuliers, mais, avec la montée de l’équipement informatique dans les foyers, ces derniers représentent près de 15% de notre chiffre d’affaires. Nous leur vendons du matériel et nous intervenons ensuite en cas de problème. Mais le marché le plus important est celui des entreprises. Nous avons 75% de notre clientèle entreprises qui est constituée de PME, PMI, artisans et professions libérales et 25% d’organismes publics. A ces entreprises, nous vendons du matériel pour lequel nous assurons la maintenance. » Aujourd’hui en effet, quelle entreprise ou quel artisan peut se passer de l’informatique?
A ce propos, dans quels secteurs Genilac trouve-t-il ses clients ? « Ils appartiennent à tous les secteurs même si nous sommes particulièrement bien implantés chez les médecins libéraux, les agriculteurs et dans l’industrie. Parmi nos clients référence, on peut citer l’hôpital de Châteauroux, les Laboratoires George Sand ou encore Espa, anciennement Pompes Guinard. Au total, nous réalisons aujourd’hui un chiffre d’affaires de 500 000 euros. »
Gérard Gontier aurait pu continuer à diriger Génilac encore quelques temps. D’autant que son fils Jean-Philippe, cadre supérieur dans une banque parisienne, aurait pu, comme il le fait depuis le départ, lui apporter son aide. Mais à 60 ans, Gérard Gontier a la chance d’avoir auprès de lui un collaborateur de grande qualité qui était un repreneur potentiel idéal, Yoann Cuaz, 31 ans, qui explique la démarche : « Je suis passionné d’informatique depuis toujours. J’ai commencé quand j’avais 10 ans ! Je suis rentré chez Génilac en mai 2004 par hasard. Après avoir passé un BTS d’informatique, j’ai travaillé un peu partout dont à Paris mais aussi à Clermont-Ferrand où habitaient mes parents. C’est là que j’ai rencontré Sylvie, ma compagne, qui a trouvé un poste au Conseil Général
de l’Indre. D’où notre arrivée dans la région. Chez Génilac, j’ai tout de suite eu un bon feeling avec Gérard Gontier. Il m’a laissé beaucoup d’autonomie, mes idées étaient prises en compte, bref je me suis professionnellement beaucoup épanoui. Et lorsque l’idée d’une reprise, que nous avions évoquée dès mon embauche, s’est précisée, la concrétisation n’a pas été difficile à mettre en œuvre. » Qui dit repreneur dit parfois changement de stratégie, alors quels sont les projets de Yoann pour Génilac? « Je vais continuer dans le sens de ce que nous avons mis en place avec Gérard. Nos points forts sont connus et nous allons faire en sorte de les consolider encore : nos clients savent qu’ils bénéficient d’un interlocuteur unique, compétent, proche de chez eux et donc susceptible d’intervenir efficacement et rapidement. Si nous devons nous fixer des objectifs, c’est d’aller vers encore plus de services pour nos clients. »
Génilac a donc un nouveau capitaine. Mais la famille Gontier n’est pas absente puisque Jean-Philippe, le fils de Gérard, est resté présent au capital de l’entreprise, une manière de faciliter le passage de témoin.
Daniel Juillard
L’Echo du Berry
Décembre 2008